Si la chapelle des Princes Médicis était accessible, la basilique San Lorenzo, conçue par Brunelleschi en 1425 et financée par les riches familles florentines dont les Médicis, était fermée ce jour de visite ainsi que sa nouvelle sacristie et sa crypte.
La basilique servait d’église paroissiale aux banquiers florentins ; mais l’aura de la famille Médicis lui valut l’édification de sa chapelle, privée à l’origine et surdimensionnée dans son volume par rapport à la basilique. La dynastie des Médicis s’étend de 1420 à 1737 et doit sa richesse et son pouvoir au développement de ses banques, et ce bien au-delà de Florence puisque les Médicis ont géré l’argent de la papauté ; son pouvoir financier s’étendra au pouvoir politique ; mais la famille Médicis, au fil de son pouvoir, est également devenue mécène de l’art et la culture italienne.
La chapelle des Princes Médicis est l’œuvre de Matteo Nigelli en 1604 et de Buontalenti. Elle s’accole au chevet de la basilique dans l’axe de la nef, mais elle n’est pas la chapelle absidiale car son accès se fait par l’extérieur de la basilique. Sa construction baroque remonte au 17ème siècle et accueille, dans un ensemble de marbres polychromes et de pierres semi-précieuses (porphyre, albâtre, lapis-lazuli, bronze doré…) six grands sarcophages surmontés des statues des grands-ducs de Toscane (lesquels sont vides, les dépouilles étant inhumées dans la crypte inférieure).
Sa coupole accueille huit fresques surmontées de huit peintures, réalisées par Pietro Benvenuti de 1828 à 1836.
Les fresques représentent l’histoire de la Génèse (la création, le pêché originel, le sacrifice d’Abraham [la mort d’Abel], le déluge) ainsi que des scènes de la vie de Jésus (la nativité, la crucifixion, la résurrection), et s’achèvent par le Jugement Dernier. Les huit panneaux situés au-dessus des quatre fresques représentent les quatre évangélistes (Matthieu Marc Luc Jean) et les quatre prophètes.











