Phare conçu par Léon Bourdelles, ingénieur en chef de l’inspection des Phares et Balises à Paris, le feu métallique du môle de Port-Vendres (Pyrénées orientales) a été érigé en 1885. Son originalité tient en sa rareté et à son état de fonctionnement encore à ce jour. Un second feu a été construit près de Calais, mais celui-ci est éteint depuis 2001.
Le môle qui le supporte est artificiel et destiné à compenser un sol marin peu stable ; un phare en pierre aurait été trop lourd pour espérer conserver son équilibre dans le temps face aux assauts des éléments ; le choix a donc été retenu de poser ce feu sur 6 colonnes en fonte coulées dans sa base en béton.
La salle du gardien se divise en deux parties : le magasin aux huiles, et le logement de veille accueillant cuisine et couchette. On y accédait par un escalier central en vis à noyau tubulaire ; ses marches étaient escamotables en cas de tempête annoncée afin de ne pas donner prise aux éléments, ce qui signalait aux marins une tempête à venir ; mais à la suite d’une tempête d’une rare violence en décembre 2008, il a été brisé et définitivement déposé.
Au-dessus la lanterne, désormais automatisée, porte à 15 km ; la galerie extérieure accueille des panneaux solaires procurant son énergie au phare. Devenu emblème de la ville, mais propriété de l’Etat, il est inscrit en 2011 sur la liste des monuments historiques.
