Cathédrale d’Amiens

 

 

Etape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, construite pour l’essentiel de 1220 à 1288, la cathédrale d’Amiens est aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. La richesse de ses décorations notamment intérieures s’est réalisée sur une période de temps courant jusqu’à Louis XVI.

Le parvis est bien horizontal, c’est le sol lui-même qui est en pente, justifiant une contre-butée monumentale à l’aplomb de la tour nord. La façade, soutenue par quatre puissants contreforts, se compose de trois niveaux : les portails (portail du Jugement Dernier au centre, portail Saint-Firmin le Confesseur, ancien évêque de la ville à gauche, portail de la Vierge ou Mère-Dieu à droite), la galerie des rois surmontant le triforium extérieur, et la rosace soutenant la « Galerie des Sonneurs » encadrées par les deux tours (inachevées par manque de financement à l’époque de sa construction).

Le remarquable travail de conservation et d’animation de la cathédrale est assuré par le Centre des Monuments Nationaux. En voici le témoignage au travers de ces quelques photographies, qui sont également un hommage à tous les métiers qui ont travaillé, de la conception à la décoration, à l’édification de cette magnifique cathédrale.

Façade de la cathédrale d'Amiens.

 

La hauteur sous voûte est de 42 mètres, la longueur intérieure de la nef est de 133 mètres, sa large est de 14 mètres. Cette vue vers l’est montre au fond le choeur et sa clôture. L’élévation de la nef et du choeur comporte trois niveaux : les grandes arcades, le triforium puis les fenêtres hautes. Parce que le poids des voûtes repose sur les colonnes et non sur les murs, à la différence de l’architecture romane, ceux-ci sont évidés afin d’accueillir de grandes verrières, favorisant ainsi la luminosité de la nef et du choeur.

Nef de la cathédrale d'Amiens.

 

Ensemble de style baroque réalisé en 1773, la Chaire de Vérité est supportées par trois statues représentant chacune les trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Elle possède un abat-voix formé de nuages d’où s’échappe une colombe dorée, symbole de l’Esprit Saint ; deux angelots supportent une draperie dorée. En son sommet, un ange porte un évangile en pointant l’index vers le ciel.

Chaire de Vérité de la cathédrale d'Amiens.

 

L’élévation du choeur se fait, comme la nef, sur trois niveaux, mais le triforium est à claire-voie pour laisser davantage passer la lumière vers le choeur. Celui-ci est clos par des murs de pierres sculptées d’origine, et par de la ferronnerie d’art baroque posée au 16ème siècle, lequel style d’ailleurs sera étendu à l’ensemble des chapelles de la cathédrale.

Choeur de la cathédrale d'Amiens.

 

La photo ci-dessous fait apparaître l’intérieur du choeur, au sein duquel on peut apercevoir les stalles et le maître-autel.

Stalles du choeur de la cathédrale d'Amiens.

 

Vue vers l’ouest avec, au-dessus du grand orgue, la grande rosace de la façade occidentale, de style gothique flamboyant, appelée « Rose de la Mer ». On aperçoit à droite la « Chaire de Vérité ».

Nef de la cathédrale d'Amiens.

 

Le labyrinthe symbolise la complexité du chemin de l’homme vers son salut. Octogonal et long de 234 mètres, il devait être parcouru à genoux, le long de la ligne noire, à la façon d’un Chemin de Croix afin d’expier ses péchés. Masqué par le mobilier, il n’est entièrement découvert qu’une fois l’an à Pâques.

 

Dans le croisillon sud, quatre niches évoquent l’histoire de Saint-Jacques le Majeur, dont on aperçoit la coquille sur le chapeau sur la photographie suivante, devenue symbole du pèlerinage à Compostelle.

Sculptures évoquant la vie de Saint-Jacques. Cathédrale d'Amiens.

Sculptures évoquant la vie de Saint-Jacques, celui-ci apparaissant avec la coquille sur son chapeau. Cathédrale d'Amiens.

 

Dans le déambulatoire derrière le choeur se trouve le mausolée du chanoine Guilain Lucas. Au-dessus de celui-ci se trouve l’Ange Pleureur, oeuvre majeure de Nicolas Blasset, qui symbolise le chagrin des orphelins dont s’était occupé le chanoine. Il s’agit d’un tout jeune angelot qui s’appuie à main gauche sur un clepsydre (sablier symbole de la brièveté de la vie) et à main droite sur un crâne décharné (symbole de la mort). Il est tout autant célèbre que l’Ange au Sourire de la cathédrale de Reims.

Ange pleureur de la cathédrale d'Amiens.

 

En vis-à-vis du mausolée se situe la chapelle axiale appelée « Chapelle de la Vierge ». Contemporaine et présentant des similitudes avec la Sainte-Chapelle de Paris, elle a fait l’objet d’une restauration au 19ème siècle par Eugène Viollet-Le-Duc.

Chapelle de la Vierge à la cathédrale d'Amiens.

 

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